POLICE RURALE / LES GARDES CHAMPETRES SE REVOLTENT
Serge BALLINGER
Collectif des Gardes Champêtres
à
Monsieur Marcel BIANCHI
Conseiller Technique National
Syndicat Indépendant de la Police Municipale
Monsieur le Conseiller,
Nous intervenons auprès du S.I.P.M. dans le but d'éclaircir certains points concernant les gardes
champêtres et l'appellation « police rurale ».
En effet, nous voyons et entendons tout et n'inporte quoi sur cette « police rurale » plébiscitée par
M. CHEVRIER, secrétaire général à l'U.N.S.A. en charge des gardes champêtres et dissident de la
Fédération Nationale des Gardes Champêtres dont il était un des vice-présidents.
Nous constatons avec amertume que M. CHEVRIER bénéficie d'un certain monopole de
désinformation alors qu'il ne représente qu'une minorité de gardes champêtres.
Nous rappelons que les gardes champêtres constituent un cadre d'emplois de police municipale de
catégorie C au sens de l'article 5 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée conformément à l'article 1er
du Décret no 94-731 du 24 août 1994 portant statut particulier du cadre d'emplois des gardes
champêtres.
En aucun cas il n'est fait référence à la « police rurale ».
La seule « police rurale » connue dans nos prérogatives est un ensemble de pouvoirs que le Maire
exerce aussi bien dans les communes urbaines que rurales au même titre que la police des
cimetières ou encore de la police des débits de boisson....
Les propos tenus soit par écrit ou soit verbalement par M. CHEVRIER lors de ses interventions au
C.N.F.P.T. sèment le trouble dans les rangs des gardes champêtres, chez les élus et au sein des
populations.
C'est à coup de battage médiatique (presse, télévision, forum...) que M. CHEVRIER emploie à tort
le terme de police rurale comme étant le seul et unique service de police constitué des gardes
champêtres affectés à la surveillance des campagnes.
Nonobstant ces dérives, notre collectif et 80 % des gardes champêtres, refusons et dénonçons
l'intoxication subie, remettant en cause notre cadre d'emplois.
Nous ne souhaitons pas une « balkanisation » des services de police municipale.
En effet, bon nombre d'entre nous sommes affectés en secteur urbain, péri-urbain ou rural au sein
d'équipes ou brigades composées de chef de service de P.M., d'agents de P.M. et de gardes
champêtres.
Nos missions sont identiques à celles des A.P.M. car nous sommes intégrés au service,
et que nous utilisons les mêmes véhicules sérigraphiés conformément au Décret n° 2005-425 du 28
avril 2005 relatif à la signalisation des véhicules de service des agents de police municipale, pris en
application de l'article L. 412-52 du code des communes.
Enfin, nous exprimons notre mécontentement à force de constater que certaines Autorités font
preuve de laxisme quant à la création au sein de certaines collectivités d'un service de « police
rurale » exerçant en toute impunité.
Nous répugnons ainsi, cette parade de nouveaux véhicules sérigraphiés en lettres vertes « police
rurale » dont les agents arborent avec fierté des attributs et artifices sortis tout droit de l'imagination
d'irresponsables pourtant assermentés et agréés n'appliquant pas eux-mêmes les textes en vigueur.
Dans l'attente de vous rencontrer, recevez, Monsieur le Conseiller, nos cordiales salutations.
Pour le Collectif des Gardes Champêtres
Serge BALLINGER
Saint-André, le 3 mars 2007