affaire TRON: la justice cherche la vérité.

Publié le par SIPM/FPIP

Garde à vue prolongée pour Georges Tron

Objet d'une plainte pour agressions sexuelles, l'ancien secrétaire d'Etat a vu mardi sa garde à vue prolongée de 24 heures.

Georges Tron, lundi, à la sortie de la salle des fêtes de Draveil (Essonne), ville dont il est le maire, après une perquisition des enquêteurs. Il sera ensuite conduit en garde à vue à Versailles, une garde à vue prolongée mardi de 24 heures
Georges Tron, lundi, à la sortie de la salle des fêtes de Draveil (Essonne), ville dont il est le maire, après une perquisition des enquêteurs. Il sera ensuite conduit en garde à vue à Versailles, une garde à vue prolongée mardi de 24 heures MaxPPP

Il y a moins d'un mois, il était encore secrétaire d'Etat à la Fonction publique. Georges Tron a passé la nuit de lundi à mardi en garde à vue à la Direction régionale de police judiciaire (DRPJ) de Versailles, et s'apprêtait à y passer « vraisemblablement » (selon une source du parquet) une seconde nuit, sa garde à vue ayant été prolongée mardi de 24 heures.

Il fait l'objet d'une enquête préliminaire du parquet d'Evry pour viol et agressions sexuelles, après la plainte de deux anciennes employées de sa mairie de Draveil (Essonne). L'ex-ministre et député-maire UMP nie ces accusations. Ou, plus exactement, il les « conteste ». « Il ne s'agit pas de nier. Mais quand on est innocent, on conteste. Donc il conteste », a déclaré mardi son avocat Me Olivier Schnerb.

Libéré ou déferré

Georges Tron a été placé en garde à vue lundi à 14 h, et cette garde à vue pouvait théoriquement durer jusqu'à ce mercredi 14 h. Mais elle pouvait être interrompue à tout moment mardi soir. A l'issue des 48 heures d'auditions par les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles, le procureur d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau, disposera de deux options : une remise en liberté avec poursuite de l'enquête préliminaire sous contrôle du parquet, ou une ouverture d'information judiciaire avec présentation à un juge d'instruction. Me Schnerb a contesté les conditions dans lesquelles a lieu la garde à vue de son client. « Ce qui est paradoxal, c'est qu'il ne s'est rien passé ce matin et hier (lundi), il n'a eu d'interrogatoire qu'entre 23 h 30 et 4 h du matin », a-t-il dit, dénonçant des conditions « non conformes à une bonne santé physique et intellectuelle des personnes entendues, mais aussi des défenseurs ». Les enquêteurs avaient peut-être dans l'idée de faire « craquer » Georges Tron par cette garde à vue et sa prolongation, mais aussi les deux autres personnes placées comme lui en garde à vue à la PJ de Versailles: sa première adjointe à la mairie de Draveil, Brigitte Gruel, également visée par la plainte, et une de ses assistantes.

Lundi, les enquêteurs avaient perquisitionné à son bureau (voir photo) et à son domicile. S'il n'est pas mis en examen pour viol, Georges Tron, 53 ans, proche de Dominique de Villepin, reviendra automatiquement à l'Assemblée à son ancien poste de député cet été, avec une immunité parlementaire qui empêchera toute mesure coercitive telle que contrôle judiciaire ou détention, sauf autorisation du bureau de l'Assemblée. Entré au gouvernement en mars 2010, il a démissionné le 29 mai dernier, quatre jours après le déclenchement de « l'affaire ».

 

 

 

 

Publié dans police rurale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article