La police municipale fliquée à SEDAN?

Publié le par SIPM/FPIP

IL y a de la friture sur la ligne entre la police municipale et les élus. En cause, les nouvelles radios portatives qui, en novembre dernier, ont remplacé les anciens équipements devenus obsolètes.

Un matériel plus performant, mais aussi équipé d'un système de géolocalisation (GPS) et d'un micro qui permettait d'écouter les conversations des policiers même lorsqu'ils ne transmettent pas.

Le syndicat SDU (Syndicat démocratique unitaire) des personnels communaux de Sedan est monté au créneau pour dénoncer un manquement à la loi et un « système de flicage » des policiers municipaux.

Accord à Charleville
Laurence Bernard, secrétaire de la section de Sedan, vient d'écrire au maire (lire ci-dessous) pour demander que le matériel soit déclaré à la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) et qu'une information complète sur l'utilisation des radios soit fournie aux policiers municipaux.

En novembre dernier, le service de la police municipale a été doté de six « portatifs » de marque Motorola type DP3400/3401 et d'une station relais qui équipe la voiture, d'un coût total d'environ 4.200 € (prix public)

« L'objectif est simplement de pouvoir mieux communiquer sur des problèmes de circulation mais aussi d'assurer leur sécurité », indique Ivana Simic, responsable du service.

Il serait prévu en outre de mettre une radio à la disposition du commissariat de la police nationale pour permettre des échanges d'informations.

Jean-Claude Closse, adjoint chargé de la sécurité, ajoute, comme Ivana Simic, que le système de géolocalisation ne fonctionne pas : « Il faut un logiciel qui n'est ni installé, ni acheté », souligne l'élu qui ne prévoit pas pour l'instant de répondre aux demandes du syndicat. « L'installateur du logiciel nous indiquera les démarches que nous devons faire auprès de la Cnil. »

Mais de l'avis du fabricant, Motorola, un logiciel n'est pas nécessaire : « La géolocalisation est déjà intégrée. Il suffit que les portatifs soient reliés au même système ». Or pour le SDU, la connexion est établie. A quoi va donc servir le logiciel que prévoit d'acheter la mairie ?

A Charleville, un accord a été passé le 20 janvier, simultanément à l'installation du matériel pour que les fonctions GPS et micro ne soient pas activées avant qu'une convention soit passée avec les représentants du personnel et que la Cnil soit consultée.

« Nous ne sommes pas contre cet équipement. Pour la sécurité, c'est parfait. Mais à qui les radios seront-elles reliées ?

Si c'est à la police nationale, c'est parfait. Si c'est aux élus, il y a un problème », confie un policier sedanais. « Tout ce que nous demandons, c'est d'être informés en toute transparence. »



Publié dans police rurale

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